Préservation des insectes pollinisateurs

 

Préservation des insectes pollinisateurs


Préservation des insectes pollinisateurs

Question parlementaire- Objet: Préservation des insectes pollinisateurs, notamment les abeilles 10 juillet 2015

Le règlement (UE) n° 485/2013, qui restreint l’utilisation de trois substances néonicotinoïdes, ne permet pas de protéger efficacement les abeilles, l’environnement et la santé humaine. De plus, des études scientifiques attestent l’impact de tels pesticides sur les pollinisateurs et les effets négatifs que peuvent avoir ces molécules sur l’environnement, la santé et le système humain ou l’agriculture.

Pourtant, la valeur économique de la pollinisation est considérable, puisqu’elle est évaluée à 153 milliards d’euros par an. Enfin, on sait que 35 % de la production agricole mondiale est liée aux insectes pollinisateurs.

1. La Commission compte-t-elle interdire l’utilisation de ces substances tant que les risques ne seront pas écartés?

2. Quelles mesures la Commission peut-elle prendre afin de protéger durablement les insectes pollinisateurs, notamment les abeilles?

Question avec demande de réponse écriteà la Commission Dominique Bilde (ENF) , Sophie Montel (ENF)

Proposition de résolution du Parlement européen sur l’interdiction des insecticides néonicotinoïdes
27 janvier 2016

Le Parlement européen,

– vu l’article 133 de son règlement,

A. considérant que la mortalité moyenne des ruches d’abeilles en Europe est passée de 5 % à 30 % depuis l’arrivée des insecticides néonicotinoïdes dans les années 1990;

B. considérant que, dans le même temps, la production de miel a chuté, de 40 000 tonnes par an à 10 000 ou 15 000 aujourd’hui;

C. considérant que les insecticides néonicotinoïdes et le fipronil sont dangereux non seulement pour les insectes, mais aussi pour l’environnement (vertébrés terrestres et aquatiques), puisqu’ils persistent dans les sols un à deux ans après l’arrêt des traitements, même utilisés à faible dose;

D. considérant qu’ils menacent la production de nourriture en qualité et en quantité, puisque des résistances sont apparues dans les années 2000, obligeant à des mélanges de plus en plus toxiques;

E. considérant que l’Italie, qui a interdit ces produits, a vu la mortalité des abeilles baisser de 15 % trois ans après sans baisse des rendements;

F. considérant que l’EFSA a estimé que ces insecticides présentaient des risques élevés pour les abeilles et a recommandé un moratoire sur certains usages;

1. demande à la Commission d’interdire l’utilisation des insecticides néonicotinoïdes.

Proposition déposée par Sophie Montel, Florian Philippot, Sylvie Goddyn, Steeve Briois